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Résumé :
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Le mois dernier, on a fêté les cent ans de Madame Vivieux. C'est bien d'avoir un centenaire pour une maison de retraite. Le centenaire, ça donne toujours un petit coup de pouce à la liste d'attente. A peine on a fini de souffler les bougies, hop, trois ou quatre nouveaux inscrits. On a droit aux articles dans les journaux locaux, dans le quotidien régional aussi. Comme dit Madame Prunier, de l'accueil: le centenaire, c'est vendeur.
Les vieux de Marie-Sabine Roger ont abandonné toute conviction et vivent dans le silence, la résignation. Elle leur invente une dynamique, les ragaillardit. Elle met en scène avec tendresse et humour des horreurs : solitude, désarroi, déchéance. Elle sillonne tous les genres du féroce au sentimental, du caustique à l'attendrissant.
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